Jacques est arrivé de Syrie le 27 avril 2024, accompagné de sr Deema de retour de Deir Mar Musa. Ce fut donc l’occasion de la rencontrer ainsi que Sr Carol. Nous avons également eu la joie d’accueillir Mgr Rami Alkabalan, visiteur apostolique des communautés syro-catholiques et Abuna George curé d’Alep.
La belle journée ensoleillée nous a permis de profiter de la terrasse. Après le déjeuner, d’autres amis de Cori nous ont rejoint pour participer à la réunion de l’après-midi.
Le Père Jacques, Mgr Rami et Abuna George ont expliqué comment l’Église reste désormais en Syrie la seule institution fiable et efficace vers laquelle la population peut se tourner. Les portes, notamment des Églises catholiques, sont toujours ouvertes à tous (chrétiens et musulmans), et nous essayons dans la mesure du possible de répondre aux demandes, notamment sanitaires.
Il reste beaucoup à faire pour soutenir les jeunes, qui sont sans espoir et qui, dans la plupart des cas, attendent l’opportunité de quitter le pays. Mais ce sont ces mêmes jeunes qui travaillent dur pour aider actuellement leurs concitoyens. L’exil n’est pas un souhait, mais dans de nombreux cas, il semble qu’il n’y ait pas d’autre moyen de vivre dignement.
Beaucoup a été détruit pendant la guerre et peu a été reconstruit.
Abuna George a rappelé qu’il avait été parmi les tout premiers à se rendre à Deir Mar Musa, avant même le Père Paolo. Avec des groupes de jeunes d’Alep, il a participé pendant des années à la reconstruction du monastère, aidant ainsi la communauté naissante. Abuna George a témoigné de la façon dont quiconque se rendait à Mar Musa entretenait un lien fort avec cet endroit et la communauté. Aujourd’hui, il y accompagne à nouveau de nombreux groupes pour des périodes plus ou moins longues. De nombreux jeunes de l’époque reviennent aujourd’hui avec leur famille.
A Alep, les activités menées par sa paroisse sont nombreuses. La ville a du mal à panser les blessures causées par la guerre, qui a détruit 70% des bâtiments, et par le tremblement de terre. Le nombre de ses habitants a considérablement diminué.
L’accueil, mission incontournable
Sœur Deema nous a confirmé combien l’accueil à Deir Mar Musa est de plus en plus important en Syrie. Le monastère reste l’un des rares endroits où chacun se sent le bienvenu et peut passer un moment de sérénité. Les groupes sont nombreux et de nombreux sont les musulmans qui visitent le site, s’y sentant à l’aise même pour prier.
Après la rencontre, dans l’église SS. Salvatore, il y a eu la messe concélébrée par Abuna Jacques, Mgr Rami, Abuna George et le P. Piotr Sekowski. »
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