Mar Moussa entre covid 19 et crise libanaise

Comment se porte la communauté de Mar Moussa en ce début 2021 ? Elle doit faire face à deux problèmes : l’un, la covid19 et les mesures barrière, et l’autre, la crise libanaise et la défaillance bancaire.

Actuellement vivent au monastère syrien, Houda, Jihad, Jacques, Yosse et Jouada le novice. Les membres présents à Mar Moussa avaient espéré que les autres membres de la communauté – Dimah, Carol, Jens et Friederike – auraient pu les rejoindre pour Noël. Une réunion de tous les membres est en effet nécessaire pour organiser un chapitre, et c’est lui qui désigne le ou la nouvelle responsable du monastère. Houda a en effet annoncé (voir la lettre aux amis, de décembre 2020) qu’elle voulait être relevée de cette charge. Pour l’instant, mesure prise en raison de la covid19, aucun visa n’est délivré pour se rendre en Syrie. Les moines et moniales attendent impatiemment la réouverture des frontières. Pour le moment, tout le monde va bien, tant physiquement que moralement. Dans la région, les cas de contamination sont nombreux, mais il s’agit surtout de problèmes intestinaux peu sévères.

Visiteurs et travaux

Pour l’instant aucun visiteur n‘est admis au monastère. La raison principale étant qu’il est impossible d’assurer la désinfection de la totalité des lieux et surtout de l’église.
Les travaux ont pu reprendre au monastère et à Nebek. A Mar Moussa, il s’agit d’aménager plus sainement les salles d’eau, d’en construire une pour personnes handicapées et de rebâtir les escaliers trop scabreux. A Nebek, le jardin d’enfants est en voie d’agrandissement. Les travaux ont repris grâce à l’argent reçu de l’Œuvre d’Orient.
Mais par ailleurs le financement est rendu compliqué, il est difficile de faire parvenir l’argent sur place, vu la défaillance des banques libanaises et les sanctions à l’encontre de la Syrie.

Déplacements

Houda se rend fréquemment à Damas pour la journée, Jacques a pu passer Noël en famille à Alep avant de revenir au monastère.